| Résumé |
Que de tours et de malices chez cette " vilaine fille ", toujours et tant aimée par son ami Ricardo, le " bon garçon ". Ils se rencontrent pour la première fois au début des années cinquante, en pleine adolescence, dans l'un des quartiers les plus huppés de Lima, Miraflores. Joyeux, inconscients, ils font partie d'une jeunesse dorée qui se passionne pour les rythmes du mambo et ne connaît d'autre souci que les chagrins d'amour. Rien ne laissait alors deviner que celle qu'on appelait à Miraflores " la petite Chilienne " allait devenir, quelques années plus tard, une farouche guérillera dans la Cuba de Castro, puis l'épouse d'un diplomate dans le Paris des existentialistes, ou encore une richissime aristocrate dans le swinging London. D'une époque, d'un pays à l'autre, Ricardo la suit et la poursuit, comme le plus obscur objet de son désir. Et chaque fois, il ne la retrouve que pour la perdre. Et, bien entendu, ne la perd que pour mieux la rechercher. Il n'est jamais facile d'écrire l'histoire d'une obsession. Mais la difficulté est encore plus grande quand il s'agit d'une obsession amoureuse et quand l'histoire que l'on raconte est celle d'une passion. Mario Vargas Llosa avait déjà affronté ce défi par le passé dans La tante Julia et le scribouillard (1980), l'un de ses romans les plus populaires. Et voici qu'il le relève encore vingt-cinq ans plus tard et nous offre ce cadeau inattendu : une superbe tragi-comédie où éros et thanatos finissent par dessiner une autre Carte de Tendre entre Lima, Paris, Londres et Madrid. Car Tours et détours de la vilaine fille est bien cela : la géographie moderne d'un amour fou. " Bien que tant d'années soient passées et que Miraflores ait tant changé, tout comme nos habitudes, et malgré l'effacement des barrières et des préjugés naguère exhibés avec insolence, et maintenant dissimulés, je l'ai choyée dans ma mémoire. En songeant à elle, parfois, j'entends encore le rire espiègle, je revois le regard moqueur de ses yeux sombres couleur de miel, et la revois ployer comme un roseau au rythme des mambos. Et je continue à penser que, de tous les étés que j'ai vécus, cet été de Miraflores fut le plus fabuleux. " Le dernier jour de l'été 1950 marque l'entrée véritable de Ricardo, le narrateur, dans la vie - il vient d'avoir quinze ans -, celle qui sépare les châteaux en Espagne, les mirages et les fables, de la dure réalité. L'objet de sa passion, c'est Lily, une jeune péruvienne de son âge qui se fait passer pour chilienne. Lorsqu'il la retrouve à Paris, elle est devenue une militante du MIR et répond au nom d'Arlette. Elle sera tour à tour la compagne d'un des chefs de la révolution à La Havane, l'épouse d'un diplomate en poste à Paris, puis une riche aristocrate du " Swinging London ". D'un pays à l'autre, d'une époque à l'autre, Ricardo la poursuit inlassablement. Mais la " vilaine fille ", toujours maîtresse du jeu même si elle passe son temps à jongler avec le hasard et les rencontres, ne se laisse retrouver que pour mieux disparaître... Avec cette histoire de passion, d'obsession amoureuse où se mêlent la comédie et la tragédie, Mario Vargas Llosa prouve qu'il n'a rien perdu de sa percutante efficacité. Dans Cette Histoire D'amour Et D'obsession, Deux Jeunes Péruviens, Ricardo Et La Chilenita, Se Rencontrent Au Début Des Années 1950 Dans L'un Des Quartiers Les Plus Huppés De Lima, Miraflores. Ricardo, Issu D'une Classe Aisée, Apprend Que La Chilenita Est La Fille D'une Cuisinière. Cette Découverte Marque La Fin De Leur Relation Amoureuse Et Le Début D'une Série D'apparitions Et De Disparitions. Mario Vargas Llosa est l'auteur de "Conversation à La Cathédrale " (1973), de "La fête au bouc" (2002) et du "Paradis - un peu plus loin" (2003), parmi la vingtaine d'oeuvres à son actif qui ont fait sa réputation internationale. |