Résumé |
LA DEDICACE DE L'AUTEUR : Ceux qui parmi vous ne cèdent pas sur leur désir, qui n'ont pas renoncé à leur liberté, ni au moyen de la conquérir ; ceux qui n'adhèrent pas au blabla social, c'est-à-dire à l'insignifiance organisée, n'ont plus de raison de se morfondre. Car il existe un livre pour vous - un roman : "Introduction à la mort française". Jean Deichel marche aujourd'hui dans Paris. Tout lui revient : Vichy, le Vel-d'Hiv', la torture, les Algériens dans la Seine - l'ensemble du film abject qu'aime à se projeter avec honte la société française. J'appelle ça la "mort française". Quand le Président de la République prononce un discours au Panthéon, des flots de sang sortent de sa bouche. Jean Deichel enquête ; et commence à écrire ce qu'il perçoit. Très vite, il est séquestré dans un mystérieux Institut : l'Institut de la Villa Blanche. Dans le casting infernal de la Villa Blanche, il y a une sorcière hystérique : Madame D., à laquelle certains lecteurs d' "Introduction à la mort française" trouvent une ressemblance avec Marguerite Duras. Et parmi les écrivains qui croupissent dans l'esclavage confortable de la mauvaise littérature, il y a Tête d'Os et Vermice : Beigbeder et Houellebecq, j'ai l'impression. Mais il y a aussi deux jeunes femmes qui en savent long sur les secrets de famille, sur papa, maman et la mort. Elles s'appellent Destine et Marianne. Lors d'une étrange baignade avec Jean Deichel, elles inventent une nouvelle forme de jouissance - cette jouissance qui naît pour moi de la conjugaison d'Eros et de l'art. Vous saurez comment il est possible, comme Jean Deichel, de s'évader - et d'échapper au GRAPPIN de la mort française. Vous saurez ce qu'est une vie nouvelle. Et comment atteindre ce POINT D'INSURRECTION sans lequel la vie n'est à mes yeux qu'une fastidieuse errance, et la littérature un vulgaire enrobage d'anecdotes. (Yannick Haenel) Jean Deichel traverse Paris : de la Grande Bibliothèque au Panthéon, il fait l'expérience de l'abjection nationale. Des flots de sang sortent de la bouche du président de la République lorsqu'il prononce un discours. Dans la Seine, les cadavres refont surface. Le Vél'd'Hiv réapparaît. On inaugure un Musée de la Culpabilité. Cet immense trou de mémoire semble régir l'intimité des vies : pourquoi Destine parle-t-elle à côté ? Pourquoi Marianne est-elle prisonnière de la détresse familiale ?Voici qu'on capture Jean Deichel. Il découvre, au milieu des vignes et des forêts de sapins, le mystérieux Institut de la Villa Blanche. Là, entourés d'infirmiers, les écrivains français sombrent tranquillement dans la servitude. On raconte que c'est à la Villa Blanche que se fabrique l'ensemble des phrases publiées en France. On raconte aussi qu'une certaine Madame D. - obsédée par la torture - règne sur ce troupeau ; et qu'elle orchestre la nuit de curieuses séances. Comment sortir de la Villa Blanche ? Est-ce possible ? Quelles phrases échappent à la mort française ? Le livre qu'écrit Jean Deichel coïncide avec son plan d'évasion. Il raconte comment il est possible de retourner l'opération dont on est l'objet - c'est-à-dire comment être libre. Tandis que le pays s'enferme dans sa névrose historique, tandis que les Français se métamorphosent en caniches, Jean Deichel découvre un trésor : la jouissance du temps. |