Résumé |
Ce roman d'amour baigné de noirceur, d'humour et de poésie, tient à la fois de Kafka et de la Plaisanterie de Kundera. Il est l'histoire de la fuite éperdue de deux êtres épris l'un de l'autre et traqués par la peur, les bombes et le Parti, bureaucratiquement omniprésent dans les actes et les consciences de chacun. Et derrière eux, d'humbles personnages avec leurs lâchetés, leurs méchancetés, leur bêtise mais également leur héroïsme et leur humanité. Il est enfin le procès de la société vietnamienne, d'une morale intransigeante qui continue de régler la conduite de tous et particulièrement celle des femmes, jusque dans leurs pensées et leur intimité. Comme l'attestent les romanciers du Vietnam d'aujourd'hui, et en particulier Duong Thu Huong. Pour être un bon communiste aux yeux du Parti vietnamien, mieux vaut cacher ses sentiments et simuler un engagement politique déterminé. Ce qui permet à des personnes zélées et sans scrupules d'en exploiter certains avantages. En accusant, par exemple, un voisin gênant d'avoir des activités "contre-révolutionnaires", comme l'art, ou encore l'amour. Celui de Thuy Linn et Hoang, deux adolescents, ne survivra ni à la "dictature du prolétariat" ni à la guerre. Un roman qui rit sous les larmes et qui dénonce avec ironie l'inhumanité d'un système absurde. |