Résumé |
Contents Of Accompanying Cd: Deus In Adjutorium / Polyphonie Aquitaine Du Xiie Siècle (0:42) -- Antienne O Rubor Sanguinis / Hildegard Von Bingen (1:19) -- Versus Clara Sonent Organa / Aquitania (3:31) -- Diapente Et Diatesseron / Hortus Deliciarum (1:45) -- Organum Benedicamus Domino / École Notre-dame De Paris (2:23) -- Organum Sancte Germane / Pérotin (2:05) -- Sanctus / Jean Tapissier (2:03) -- Rondeau Roses Liz Printemps / Guillaume De Machaut (4:34) -- Antienne Visionem Quam Vidistis / Pierre Le Vénérable (1:18) -- Hymne Urbs Beata Jerusalem (2:51) -- Sybille Provençale (5:49) -- Resurgentis Domini / Codex Las Huelgas (2:10) -- Motet Petre Clemens ; Lugentium Siccentur / Philippe De Vitry (6:31) -- Agnus Dei (1:59) -- Motet Ecclesie Militantis / Guillaume Dufay (5:54) -- Kyrie Asini (2:09) -- Motet La Mesnie Fauveline / Le Roman De Fauvel (1:15) -- Ad Mortem Festinamus / Libre Vermell De Montserrat (2:38) -- Chanson Ja Nuns Hons Pris / Richard Coeur De Lion (2:37) -- Virelai Ma Tre Dol Rosignol Joli / Borlet (2:06) -- Le Remède De Fortune ; Ballade Dame De Qui Toute Ma Joie Vient / Guillaume De Machaut (5:21) -- Rondeau Très Gentil Cuer Amoureux / Solage (3:56) -- Introït Requiem Aeternam / Jean Ockeghem (5:33). [coordination éditoriale Marion Challier, Bernadette Caille]. Includes Bibliographical References (p. [230]-236) And Index. Cet ouvrage a été édité à l'occasion de l'exposition Moyen Âge. Entre ordre et désordre qui se tient à la Cité de la musique, Paris jusqu'au 27 juin 2004. Le poids de l’image est décisif dans la perception du monde. Son importance de nos jours n’est plus à démontrer mais on ignore souvent qu’il en fut exactement de même au Moyen Âge. C’est la première fois qu’une exposition offre une approche globale de la musique médiévale à travers ses représentations visuelles riches en codes et en signifiants. Cette approche originale est d’autant plus précieuse que les sources musicales à proprement parler effacées par le temps partiellement perdues ou lacunaires du fait aussi d’une transmission en grande partie orale ne peuvent seules faire entièrement résonner cette musique lointaine. Car l’art musical est au Moyen Âge un phénomène particulièrement complexe. En tant que discipline du savoir, l’art libéral son objet est le Nombre quintessence de l’ordre du monde tel que Dieu dit-on l’a créé. La musique tient une place particulière dans la civilisation de l'Occident médiéval. Elle est à la fois le reflet immatériel de l'harmonie du monde supraterrestre et le fruit de l'activité musicale des hommes. Dans les deux cas, elle ordonne, règle, accorde. Elle reflète, exprime et installe un ordre qui dépasse l'homme et s'inscrit au plus profond de sa chair : de la musique des sphères aux pulsations vitales des organismes les plus primitifs, la musique irrigue le monde créé et le transcende. Il n'est pas surprenant dans ces conditions que les commanditaires et les artistes médiévaux aient eu recours si abondamment à la représentation figurée pour exprimer leur vision de la musique. Objets d'art, manuscrits enluminés, vitraux, ivoires, tapisseries, gravures en sont les précieux témoignages. |